Depuis l’arrivée de Lawrence Stroll à la tête d’Aston Martin, le constructeur britannique s’est métamorphosé. Exit l’image poussiéreuse : place à une gamme modernisée, avec en vedettes les Vantage, DB12 et Vanquish, sans oublier le DBX707 S, qui devance même le Ferrari Purosangue en terme de puissance grâce à deux chevaux en plus.
Aston Martin dispose donc aujourd'hui d'une gamme jeune et dynamique, composée de la Vantage, de la DB12 et de la Vanquish - toutes trois disponibles en coupés et cabriolets - et, bien sûr, du SUV DBX. A cette occasion, nous avons pu faire connaissance avec la Vantage Roadster, la version ouverte du beau coupé de Gaydon.
Concept Aston Martin Vantage Roadster
Conçue en parallèle du coupé, la Roadster ne sacrifie rien à la rigidité. Les renforts nécessaires n’ajoutent que 60 kg à l’ensemble. Le châssis, les suspensions pilotées Bilstein, la direction précise et les barres antiroulis sont strictement identiques à ceux du coupé.
Résultat ? Une tenue de route bluffante, même sur revêtement dégradé. Répartition des masses : 49/51 capote ouverte, parfaite (50/50) capote fermée.
En plein air Aston Martin Vantage Roadster
La capote parfaitement tendue de la Vantage Roadster se compose de pas moins de huit couches et disparaît en forme de Z dans un renfoncement du coffre, de sorte que son élément avant fait office de couvercle de capote - ce qui permet de se passer de... couvre-capote et de gagner quelques kilos. L'opération prend moins de 7 secondes et peut également être réalisée en roulant (jusqu'à 50 km/h), ce qui permet de profiter du moindre rayon de soleil..
Capote fermée, l'insonorisation serait aussi bonne que dans le coupé. Dixit Aston Martin, car notre test s'est déroulé sous un soleil radieux, et nous avons donc toujours roulé à découvert.
Spécifications et performances Aston Martin Vantage Roadster
Au même titre que dans le coupé, les deux occupants profitent d'une position très reculée, presque sur le train arrière - comme un roadster devrait l'être par définition - et près de la boîte automatique ZF à huit rapports et du différentiel électronique à glissement limité (e-Diff). Le regard se porte sur un long nez qui abrite en son centre le célèbre V8 biturbo de quatre litres.
Un moteur aux racines AMG, relié à la boîte de vitesses par un arbre de transmission en fibre de carbone, qui transmet 665 ch et 800 Nm aux roues arrière. Dans cette variante Roadster, l'Aston Martin a besoin de 3,5 s pour passer de 0 à 100 km/h, tandis que la vitesse maximale atteint 325 km/h. C'est un peu moins rapide que la version fermée, qui annonce 3,4 s et 326 km/h respectivement. Négligeable, en d'autres termes...
Conduite Aston Martin Vantage Roadster
En mode Sport - le mode de conduite qui s'active automatiquement après chaque démarrage - la puissance est augmentée progressivement, ce qui permet de gérer parfaitement cette véritable pompe à feu. Du moins sur route sèche, car sur chaussée mouillée, nous avions eu fort à faire avec l'Aston Martin Vantage coupé. La réponse à l'accélérateur est toujours douce et dosée.
En revanche, si l'on passe aux modes Sport+ et Track, la Vantage Roadster se montre sous un jour tout à fait différent. La suspension se durcit alors, l'accélérateur devient plus nerveux, la gestion de la boîte de vitesses devient beaucoup plus alerte : dans ces programmes, la Vantage Roadster fait preuve d'un véritable tempérament.
Vous pouvez même commander ce Roadster avec d'énormes disques en carbone-céramique, ce qui, selon les gens d'Aston Martin, le rendra aussi rapide sur piste que le coupé. Sur la base de ces impressions sur les routes publiques, nous sommes enclins à les croire, surtout en ce qui concerne la rigidité structurelle : les routes empruntées lors de notre essai étaient parfois mauvaises, mais même là, pas le moindre craquement ou vibration n'était perceptible.
Sur les petites routes de montagne, le châssis prend tout son sens. Aussi confortable que soit la Vantage Roadster à basse vitesse, elle devient d'une efficacité impressionnante dès qu'on la fouette. Avec notamment un volant bien calibré, précis et direct, qui manque un peu de centrage toutefois, vous obligeant à corriger un peu trop souvent en ligne droite.
Ce n'est qu'à la limite, dans les virages rapides, que l'on ressent un léger frémissement de la carrosserie et que la suspension doit manifestement faire des efforts pour maintenir la stabilité. Dans l'ensemble, la tenue de route de cette Vantage Roadster est d'un très haut niveau. Tous les éléments - du châssis à la suspension, des freins au volant en passant par la boîte de vitesses - travaillent ensemble pour créer un ensemble particulièrement cohérent.
Prix Aston Martin Vantage Roadster
Les livraisons de l'Aston Martin Vantage Roadster ont commencé en avril 2025. Le prix belge est de 215.000 €, soit 11.000 € de plus que le Coupé.
Conclusion Aston Martin Vantage Roadster
La Vantage Roadster n’est pas une 911 Turbo S cabriolet : ici, pas de facilité déconcertante. L’Aston exige, mais donne en retour. Direction incisive (même si un peu légère autour du point milieu), châssis rigoureux, comportement globalement très homogène. Seule réserve : de légers mouvements de caisse dans les grandes courbes à haute vitesse.
Mais quel plaisir ! Et quelle personnalité : un roadster qui vit, respire, et vous parle.
Dans cet article : Aston Martin, Aston Martin Vantage
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