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Utilitaires & société / Renault Trafic, Goelette & Estafette E-Tech : Nouvelle vague 

Rédigé par Laurent Blairon le 29-04-2025

Les trois nouveaux utilitaires 100% électriques de Renault marquent une nouvelle étape importante. Conception, perception, utilisation, tout est inédit, ce qui n’empêche pas une pointe de nostalgie. Découverte de la nouvelle vague des vans au losange. 

Jusqu’à présent les utilitaires électriques étaient conçus depuis une base châssis moteur thermique connue, ensuite adaptée. C’est par cette voie que, déjà en 2010, le Kangoo devenait Kangoo Z.E. Aujourd’hui, la marque part d’une plateforme unique, dite « en skateboard », pour réinventer ses fourgons.

Il s’agit littéralement d’une planche à roulettes qui concentre moteur, roues, mais aussi batterie, architecture logicielle centralisée dernier cri et système d’exploitation connecté. Cette architecture flexible s’appelle SDV, pour Software Defined Vehicle. Il suffit ensuite de venir y coller des carrosseries variées afin de créer toute une gamme. À commencer par ces trois gros volumes.

Avec cette structure, Renault se lance dans le 800V (mais c’était déjà le cas de l’exclusive R5 Turbo 3 E) autorisant des puissantes vitesses de charge élevée. Pensée pour équiper des camionnettes, la plateforme SDV minimise son encombrement et sa manœuvrabilité, avec notamment un rayon de braquage de 10,3 m digne de celui d’une Clio !

Les ordinateurs-cerveaux hautes performances traitent les données collectées via des capteurs embarqués (ADAS, moteur, contrôle du châssis et services multimédia/connectivité) afin de veiller à son efficacité – en l’adaptant, si besoin – tout au long de sa vie. Les Trafic, Goelette et Estafette misent beaucoup sur leurs innovations. 

Trafic, l’initiateur

Trafic est presque devenu un nom générique dans le monde des vans, présent depuis 1980 dans la gamme. Ce nouveau Trafic E-Tech est la base de développement des nouveaux modèles. Il se décline en deux longueurs, 4,87 m ou 5,27 m, soit 21 cm plus court que l’actuel Trafic thermique. En largeur, comptez 1,92 m et en hauteur, il plafonne à 1m90. Son moteur développe 218 ch et il aura droit à deux tailles de batteries : 60 ou 81 kWh pour, respectivement, l348 et 458 km d’autonomie WLTP.

Son style privilégie la simplicité - presque la sobriété -, mais les détails apportent de la modernité, à l’exemple de son pare-brise « triptyque » gage d’une vision panoramique inédite (les montants A sont étonnamment fins), ou de la signature visuelle, discrète et concentrée sur un bandeau à la base du pare-brise, plus deux autres projecteurs intégrés juste au-dessus du pare-chocs. A l’arrière la signature visuelle est exploitée tout en verticalité, pour rendre le Trafic le plus visible.

A bord un cockpit entièrement digitalisé (2 écrans de 10 et 12’’) rappelle les Scénic ou R5 E-Tech; Le plastique domine, tout est recyclable ou recyclé. Pour le reste, l’habitacle comprend nombre de smart storages, afin d’y ranger matériel et objets personnels. La forme cylindrique, moins intrusive, de la planche de bord facilite les descentes et montées à bord, ainsi que la sensation d’espace. 

Goelette, la boîte à tout faire

Second outil urbain de la nouvelle gamme Renault, le Goelette E-Tech n’est en somme qu’un Trafic en version châssis-cabine aménageable. En fait Renault prévoit trois bases de Goelette : châssis-cabine nu, benne (pick-up) et box. Pour le moteur et les batteries, c’est kif-kif avec le Trafic, mais les promesses d’autonomie sont moins généreuses : environ 200 km, en raison d’un aérodynamisme plus compliqué. Jusqu’au montant central, toute la partie avant est identique. Le Goelette conserve aussi les longueurs du Trafic (4,87 et 5,27 m). La hauteur dépend évidemment de l’aménagement. 

Estafette, l’esprit américain

L’Estafette E-Tech est le modèle-surprise – et le plus innovant - de ce nouveau trio d’utilitaire au losange. En découvrant les premières images du prototype, on a immédiatement pensé aux vans américains, aux vieux Grumman de la poste US, remplacés récemment par des Oshkosh, mais aussi aux plus récents Rivian de la flotte d’Amazon (USA).

Ce que nous a validé le designer en chef. Audacieux, l’Estafette E-Techne connaît aucun concurrent directement comparable sur le sol européen. Reposant sur la base des Trafic/Goelette, on retrouve la même largeur, et la même longueur maximale (5m27). Dans son cas, il n'y aura pas de version courte. A l’intérieur, la planche de Bord est identique à celle des Trafic et Goelette, mais pour répondre aux usages spécifiques du véhicule, elle est simplement surélevée de 200 mm. Il conserve aussi le moteur de 218 ch et roulera à 125 km/h maximum. Pour l’autonomie, Renault évoque 270 et 355 km WLTP en fonction de la batterie. 

De la planche de bord plutôt sombre, un élément jaune se détache : le « delivery button » active simultanément les warnings pour signifier à l’environnement immédiat que le véhicule est en livraison, et il déclenche l’ouverture de la porte automatique et électrique d’accès à l’intérieur à la zone de chargement.

Ce qui frappe le plus en s’installant au volant de l’Estafette tient dans une dimension ergonomique inédite. Le siège conducteur est monté sur un podium, ce qui vous installe plutôt en hauteur, mais surtout il pivote à 90° lorsque vous souhaitez le quitter pour emprunter la zone de chargement. On tient facilement debout dans tout le véhicule, même avec 1m90 sous la toise.

A la place du passager, un strapontin est intégré à la paroi, de sorte à laisser de la place pour monter et descendre au livreur, avec ou sans colis dans les bras. Et puis il y a bien sûr ces immenses portes latérales coulissantes. Ni vitres électriques (le conducteur a droit à une portion qui se relève, pour accéder aux lecteurs de cartes et distributeurs de tickets de parking) ni moteurs électriques pour assister leur ouverture (coûts, défis techniques), elles glissent simplement dans leurs glissières, sans besoin de forcer.

Autre ouvrant malin tout à l’arrière: une porte de type volet/rideau. La question de portes battantes s’est posée, mais leur taille imposait des défis techniques coûteux... Un tel volet à lamelles en plastiques facilite l’accès aux quais de chargement des plateformes logistiques et permet de charger/décharger dans des espaces compliqués. On l’ouvre d’un seul geste et les lamelles partent se ranger  «à plat», le long du pavillon. Prometteur.

Au boulot !

Ces trois nouveaux utilitaires seront assemblés dans l’usine de Sandouville dès cette année pour une commercialisation qui devrait commencer en 2026. Renault promet des tarifs très intéressants, mais les garder secret, tout comme les données de capacités de chargement, etc… Renault veut marquer le coup et séduire, d’entrée de jeu, les grands acteurs du monde de l’e-Commerce et des chauffeurs-livreurs. Parce qu’il faut s’adapter aux changements de notre société.

Flexis

En réalité, les Trafic, Goelette et Estafette ce ne sont pas vraiment des Renault, mais des Flexis. Comment donc ? Fin 2023, le groupe Renault, le groupe Volvo et le prestataire logistique CMA GCM Group s'associent dans une joint-venture destinée à développer les utilitaires de demain, électriques et connectés. Baptisée « Flexis » elle est basée à Villebon-sur-Yvette, en France.

Dans un premier temps, les véhicules arboreront le logo Renault, plus renommé. Plus tards, ces trois fourgonnettes pourront être commercialisées sous d’autres marque (Flexis ou autres, selon partenariat). Dans tous les cas les véhicules sortiront des chaînes de Sandouville dès 2026. Plusieurs acteurs majeurs auraient déjà passé commandes, on parle de 15.000 unités... pour commencer.

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