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Innovation / Shanghai Auto Show 2025 : démonstration de force

Rédigé par Frédéric Kevers le 30-04-2025

En comparaison de Shanghai, les salons de Bruxelles ou Paris tiennent de la fête foraine de quartier. Pire, quand les constructeurs européens s’époumonent et se ruinent pour rattraper le train de l’électrique, la Chine prépare déjà la prochaine étape !

Le Salon international de l'automobile de Shanghai 2025 s'impose comme le théâtre d'une révolution technologique, où l'intelligence artificielle, l'hydrogène et les carburants alternatifs redéfinissent la mobilité mondiale sur fond de domination en matière de voitures électriques.

Depuis sa création en 1985, le Salon de Shanghai s'est imposé comme un rendez-vous incontournable de l'industrie automobile. Organisé tous les deux ans, il alterne avec le Salon de Pékin et reflète l'ascension fulgurante de la Chine sur la scène automobile mondiale. L'édition 2025, qui se tient du 23 avril au 2 mai au Centre national des expositions et des congrès (NECC) de Shanghai, réunit près de 1000 exposants (oui 1 avec trois 0) sur plus de 360.000 m², illustrant la dynamique et l'ambition du marché chinois.

Les marques chinoises en conquête

Le Salon de Shanghai 2025 met en lumière la montée en puissance des constructeurs chinois, qui rivalisent d'innovation pour séduire tant le marché domestique qu'international. Des marques comme BYD, Leapmotor, MG, Changan, Exeed et Denza présentent des modèles électriques et hybrides sophistiqués, dotés de technologies avancées. Notamment, Denza dévoile la Denza Z, équipée d'un système de direction sans liaison mécanique piloté par intelligence artificielle, disponible en versions à toit rigide et décapotable.

Par ailleurs, des marques telles que Omoda & Jaecoo, déjà présentes en Europe, renforcent leur stratégie d'expansion internationale en dévoilant des modèles comme le Jaecoo 5 EV et l'Omoda 7 Super Hybrid, affichant une autonomie impressionnante de 1250 km. Car la nouvelle marotte des constructeurs chinois - désireux de séduire leurs compatriotes vivant dans des régions moins bien servies en points de recharge ou aimant voyager au long cours sans s’encombrer d’une pause « branchée » ou ceux qui visent une expansion plus rapide à l’étranger - concerne les « range extenders », comprenez que l’hybride rechargeable est envisagé sous l’angle asiatique avec un moteur thermique qui alimente un groupe motopropulseur électrique pour en augmenter l’autonomie. Une approche qui contraste avec celle des marques européennes qui préfèrent électrifier un moteur thermique pour en réduire les émissions essentiellement. La nuance est d’importance.

Lisez aussi notre essai du Leapmotor B10

Du pareil au même

Certes, seules une infime part de la pléiade de marques chinoises n’a fait le voyage jusqu’en Europe, mais rassurez-vous, vous ne perdez pas grand-chose. Certes, les blasons se multiplient par dizaines, mais concrètement tous proposent une offre très similaires composée de SUV et de berlines « fastback » déclinés façon poupées russes au sein d’une même marque mais également d’un constructeur à l’autre, la forme générale restant la même, seules les signatures lumineuses et… le logo semblant les différencier. Le design n’est clairement pas le point fort des Chinois.

Il en va de même avec les dénominations qui font majoritairement référence au type de carrosserie et au segment de marché. Bref, quand vous en avez vu une, vous les avez vues toutes… Toutefois, elles ne sont pas toutes égales en termes de qualité de fabrication… et sur ce plan, force est de constater que nous héritons sous nos latitudes de certains des meilleurs représentants en la matière.

L'intelligence artificielle et les nouvelles énergies au cœur de l'innovation

L'édition 2025 du Salon de Shanghai est marquée par une intégration poussée de l'intelligence artificielle dans les véhicules. XPENG Motors, par exemple, présente son système "XPENG World Foundation Model", une nouvelle génération de cerveau IA pour véhicules électriques intelligents, renforçant sa position de leader mondial dans les solutions de mobilité basées sur l'IA. Une intelligence artificielle au cœur des attentions de nombreux équipementiers et constructeurs qui présentent des applications particulièrement poussées et pertinentes. Nous vous épargnerons un quelconque développement sur l’attrait de Chinois pour les robots canins ou humanoïdes, mais la maitrise est là aussi manifeste… et un brin angoissante. Nous ne sommes pas pressés d’entrer dans l’ère i-Robot.

En matière de nouvelles énergies, la pile à combustible à hydrogène et les carburants alternatifs occupent une place prépondérante. Des prototypes de voitures à hydrogène sont exposés, témoignant de l'engagement des constructeurs dans la diversification des sources d'énergie pour une mobilité plus durable. Notre visite sur le stand de Geely, l’un des acteurs majeurs de l’industrie automobile chinoise et propriétaire de Lotus, Polestar ou Volvo entre autres, révèle que le groupe chinois investit massivement dans ces technologies « alternatives ».

Nous vient alors une réflexion : alors qu’ils sont déjà à la pointe en matière de propulsion électrique, qu’il dominent la chaîne d’approvisionnement et la production de batteries, pourquoi diable les Chinois investissent-ils dans l’hydrogène et les e-fuels ? Serait-ce parce qu’ils sont convaincus que l’avenir ne sera pas exclusivement électrique ? Dès lors, ils risquent d’avoir, une fois encore, une guerre d’avance sur le reste du monde.

Les marques européennes à l'assaut du marché chinois

Les constructeurs européens profitent du Salon de Shanghai pour renforcer leur présence en Chine... ou simplement tenter d’y exister (à nouveau) avec des voitures électriques. Volkswagen dévoile trois nouveaux modèles électriques développés localement : une berline tricorps, un SUV urbain du segment B avec prolongateur d'autonomie, et un SUV 100 % électrique. Amusant, la marque y présente la ID. UNYX 06… qui n’est autre qu’une Cupra Tavascan avec une console centrale de Volkswagen ID.4 !

Audi, en partenariat avec le constructeur chinois SAIC, présente l'E5 Sportback électrique, fruit d'une collaboration stratégique visant à reconquérir le marché chinois et qui arbore un logo inédit composé du nom en toutes lettres (majuscules) en lieu et place des quatre anneaux. Malheureusement, ce modèle basé sur le E Concept n’arrivera pas en Europe (quoiqu’avec Audi, les vérités d’un jour ne soient pas forcément celles du lendemain ces derniers temps). Avec son look extérieur librement inspiré de la première Quattro – qui était exhibée à ses côtés – elle offre un design enfin réellement nouveau au sein de la gamme d’Ingolstadt… Cependant, la gamme classique d’Audi y est également distribuée, mais en versions L à l’empattement étiré pour augmenter l’espace aux jambes à l’arrière. Pas le moins du monde déséquilibrées visuellement, elles nous ont semblé tellement plus intéressantes que « nos » variantes. Surtout pour le Q6 e-tron qui y gagne enfin une habitabilité digne d’une électrique !

Symbole de l’importance du marché chinois, Mercedes y a révélé le concept Vision V. Rien d’étonnant tant les grands monospaces électriques et luxueux y sont nombreux avec notamment la paire Zeekr 009/Volvo EM-90 et le Lexus LM pour reprendre les plus connus en Europe.

Les marques asiatiques : entre tradition et innovation

Les constructeurs japonais et coréens dévoilent également leurs nouveautés. Mazda présente le EZ-60, un SUV compact qui sera commercialisé en version entièrement électrique et hybride rechargeable, avec une introduction prévue en Europe sous le nom de CX-6e.

Toyota expose ses modèles bZ5 et bZ7, tandis que Lexus présente la nouvelle génération de l'ES. Ces modèles illustrent l'engagement des marques asiatiques dans la transition énergétique et leur volonté de proposer des véhicules adaptés aux attentes des consommateurs chinois et internationaux.

Même stratégie pour Honda et Nissan qui proposent des véhicules spécifiques au marché chinois et généralement réduits à des modèles de constructeurs locaux rebadgés… et parfois redessinés.

Le Salon de Shanghai 2025 confirme la position de la Chine comme leader mondial de l'innovation automobile. Entre intelligence artificielle, nouvelles énergies et design audacieux, les constructeurs chinois redéfinissent les standards de la mobilité de demain… sans attendre leurs homologues américains ou européens !

 

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